Burn-out au travail – Protégez vos droits et votre contrat
- Charlotte Engetschwiler
- 18 sept.
- 2 min de lecture
Le burn-out est reconnu comme une maladie professionnelle ou liée au travail.
Il a des impacts directs sur vos droits, votre contrat et votre relation avec l’employeur. Voici ce que vous devez savoir pour agir efficacement.
Signes d’alerte à ne pas négliger :
Fatigue chronique, troubles du sommeil
Irritabilité, anxiété, perte de motivation
Incapacité à réaliser vos objectifs ou à respecter les délais
Symptômes physiques : maux de tête, tensions, douleurs musculaires
Conséquences précises sur votre contrat
Suspension des obligations contractuelles
Le certificat médical suspend vos obligations professionnelles.
Exemple : Si votre médecin vous prescrit un arrêt pour burn-out,
vous n’êtes pas obligé de travailler pendant cette période.
Votre employeur ne peut pas vous demander de venir au bureau, de répondre à
vos mails ou d’effectuer des tâches professionnelles tant que l’arrêt est valide.
C’est une protection légale pour votre santé.
Astuce : Conservez ce certificat et toutes mises à jour pour sécuriser votre situation.
Protection contre le licenciement Tout licenciement motivé par la maladie peut être contesté comme abusif (art. 336 CO, Code des Obligations suisse). Exemple : un employeur qui justifie un licenciement par “baisse de performance” pendant un burn-out peut être attaqué devant le tribunal des prud’hommes.
Aménagement du poste Les clauses de votre contrat restent valables, mais votre employeur doit envisager un aménagement temporaire : réduction de la charge, télétravail, tâches prioritaires. À faire : formalisez par écrit tout changement temporaire pour éviter un malentendu.
Maintien des avantages financiers Salaire, LPP, LAA et autres assurances continuent d’être valides. Certaines assurances perte de gain ou complémentaires prennent le relais si le salaire est partiellement suspendu.
Documentation et preuve Conservez : certificats médicaux, échanges écrits avec RH, notes sur symptômes et incapacité de travail. Exemple : si votre retour progressif est mal géré, vous pouvez utiliser ces documents pour demander un ajustement officiel ou contester une décision.
Ce qu’il faut éviter Signer des avenants ou documents qui réduisent vos droits sans avis médical ou légal. Accepter de revenir plus tôt ou d’effectuer des heures supplémentaires non prévues pendant l’arrêt.
💡 Actions pratiques pour l’employé
Informez immédiatement RH ou supérieur dès premiers signes
Préparez un plan de retour progressif validé par le médecin
Conservez tous documents : certificats, échanges, décisions écrites
Contactez un syndicat (Unia) ou un avocat spécialisé en droit du travail si vous sentez une pression ou une modification abusive du contrat
❓ FAQ Q : Puis-je être sanctionné pour burn-out ? R : Non, un certificat médical protège vos droits. Q : Mon employeur peut-il changer mon contrat pendant l’arrêt ? R : Non, sauf accord écrit et volontaire. Toute modification imposée serait contestable. Q : Comment négocier un retour progressif ?
R : Avec un certificat médical détaillant vos capacités, échange écrit avec RH et, si nécessaire, un tiers médiateur ou médecin du travail.
Conseil pratique : Le burn-out est sérieux.
Soyez proactif : documentez, informez et formalisez toutes les étapes pour protéger votre santé et vos droits contractuels.




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